Pour être respecté·es, entendu·es, reconnu·es.
À la suite de la réunion d’information du mercredi 24 septembre 2025 organisée par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (MESR) et réunissant les collègues des trois agences situées à Montpellier et Paris que sont l’ABES, l’AMUE et le CINES, les syndicats signataires tiennent à exprimer leur vive inquiétude quant au projet de fusion de ces trois établissements.
La séance s’est tenue en présence de M. Benjamin Leperchey (Direction Générale de l’Enseignement Supérieur et de l’Insertion Professionnelle - DGESIP), Mme. Isabelle Blanc (Direction générale de la recherche et de l’innovation - DGRI), Mme Véronique Lestang-Préchac (DGSIP - DGRI), M. Laurent Crouzet (DGRI), et des directeurs des trois agences : Nicolas Morin pour l’Abes ; Michel Robert et Michel Labadie, nouvellement nommé à la tête du Cines ; Simon Larger, directeur de l’Amue, désigné préfigurateur de la fusion par le MESR. Cette réunion avait pour objectif de présenter les grandes lignes du projet aux agents et agentes des trois établissements.
Alors que plus d’une soixantaine de questions avaient été transmises en amont par les représentants et les représentantes des personnels des trois agences, les réponses apportées n’ont fait qu’accentuer le malaise des agents et des agentes. Le projet de fusion apparaît aujourd’hui comme flou et dépourvu de stratégie.
Les échanges ont donné l’image d’un projet mené dans l’urgence, sans stratégie clairement établie, sans moyens identifiés, et sans bénéfices attendus – qu’ils soient financiers ou opérationnels. Ce rythme imposé donne le sentiment d’une fusion administrative avant tout dictée par une contrainte politique : celle de la finaliser avant l’échéance présidentielle de 2027.
Cette orientation se confirme dans l’organisation du projet de fusion : les groupes de travail et le comité de pilotage (COPIL) se concentrent exclusivement sur les aspects RH, juridiques et financiers. Les missions du futur opérateur sont renvoyées à des discussions ultérieures, post-fusion.
Le discours du MESR, en cherchant à rassurer sans jamais évoquer les métiers ni la complexité des missions actuelles, reflète une approche déconnectée de la réalité des missions et de la diversité des
expertises :
En ignorant ces spécificités, le MESR fragilise encore davantage un service public déjà affaibli. Cette fusion, loin de renforcer les capacités des trois agences, menace directement la qualité et la pérennité des services rendus aux établissements de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Nos exigences
Face à cette fuite en avant, les organisations syndicales des trois opérateurs exigent :
Nous appelons l’ensemble des agents et des agentes à s’organiser et à être vigilant·e·s afin de défendre leurs missions, leurs métiers et leurs conditions de travail et, au-delà, l’avenir du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Les personnels de l’ABES, de l’AMUE et du CINES resteront mobilisés et unis pour défendre leurs missions avec l’appui des syndicats.
Page publiée le vendredi 3 octobre 2025